Description :
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p. 85-100, disponible en texte intégral sur le site http://ries.revues.org/
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Résumé :
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Officiellement défini comme « État juif et démocratique », en situation de conflit ouvert ou latent avec ses voisins arabes depuis sa création, situé dans un espace où le sacré nourrit le conflit plus qu'il ne l'apaise, habité par des populations conscientes de leur identité culturelle et religieuse spécifique, l'État d'Israël ne pouvait exclure de l'École publique la question religieuse sans heurter de front des sensibilités et des convictions solidement enracinées. Aussi, outre l'existence de réseaux confessionnels privés subventionnés par l'État, le ministère de l'Éducation propose plusieurs secteurs publics conçus en fonction du type d'intégration du religieux dans les programmes : une École arabomusulmane ; une école hébraïque à caractère juif religieux ; une école hébraïque à caractère juif laïque. Loin d'être réductible à une dichotomie bipolaire entre le tout religieux et un programme minimum, on assiste aujourd'hui à un très large éventail de formes intermédiaires. Celles-ci traduisent le déclin de l'idéologie dominante à vocation intégratrice et le renoncement de l'État à favoriser une École en ce sens, fondée sur un consensus qu'élaboreraient toutes les familles spirituelles et culturelles d'Israël. Le corps social étant fragmenté en communautés et en classes, chacune d'elles invoque le droit à la différence, voire le multiculturalisme, pour revendiquer un type d'École correspondant à son image et voué à sa stricte reproduction. [résumé revue]
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