Navigation – Plan du site

AccueilNuméros86Actualité internationaleRepères sur les systèmes éducatifsVenezuela : un système éducatif s...

Actualité internationale
Repères sur les systèmes éducatifs

Venezuela : un système éducatif soumis aux aléas des crises économiques et politiques

Thomas Posado
p. 42-48

Texte intégral

1Le Venezuela est mono-dépendant du pétrole depuis un siècle, et cette caractéristique économique a des conséquences sur le système éducatif. Depuis ses origines, il subit les aléas des crises économiques et politiques qui secouent le pays, avec des périodes d’investissements massifs et d’innovations pédagogiques et des moments de restrictions budgétaires.

La fondation du système éducatif vénézuélien

  • 1  Luis Beltrán Prieto Figueroa (1902-1993), surnommé « le maître des maîtres », a fondé et présidé l (...)

2Si un embryon de système éducatif public a vu le jour dès le xixe siècle, des tentatives de développement ont eu lieu durant le Triennat (1945-1948), au cours duquel lequel le parti social-démocrate Action démocratique (AD) gouvernait suivant les préceptes de l’éphémère ministre de l’éducation nationale, l’un des plus grands philosophes de l’éducation latino-américain, Luis Beltrán Prieto Figueroa1 (Prieto Figueroa, 1951).

3Le Triennat n’a duré que trois ans car sa faible assise dans la société a permis à un coup d’État militaire de le renverser en 1948. Après la chute des gouvernements militaires, en 1958, le régime politique vénézuélien s’inscrit dans le cadre du pacte de Puntofijo, un accord entre AD, le Comité d’organisation politique électorale indépendante (COPEI, d’orientation social-chrétienne) et l’Union républicaine démocratique (URD, d’orientation nationaliste anti-impérialiste) à l’exclusion du Parti communiste vénézuélien, pour assurer la stabilité du pays et le partage du pouvoir. Cette approche consensuelle entre élites politiques influence la politique éducative. La loi sur l’éducation de 1955, héritée du gouvernement militaire, est maintenue. La Constitution de 1961 ne contient que cinq articles spécifiquement consacrés à la question éducative (au sein des chapitres « Devoirs » et « Droits sociaux », articles 55, 57, 75, 78 et 93 ; d’autres articles l’évoquant de façon secondaire) avec « des formulations peu précises et peu contraignantes » (Vaisset, 2013). L’article 79 stipule que « l’État stimulera et protégera l’éducation privée ». Le projet de loi sur l’éducation de Prieto Figueroa de 1948 n’est pas repris, en raison de l’opposition de l’Église et des élites économiques aux articles 7 et 60 prévoyant respectivement l’interdiction de toute « propagande » politique ou religieuse dans les établissements scolaires et l’obligation faite aux entreprises de prendre en charge l’éducation de leurs employés et des enfants de ceux-ci (Prieto Figueroa, 1951).

4La massification du système éducatif est, cependant, mise en œuvre dès les années 1960 : entre 1958 et 1978, le nombre d’élèves augmente, passant de 817 488 à 4 043 200, soit une hausse de 11,7 % à 28,6 % de la proportion de la population scolarisée. C’est à partir de ce moment que les classes populaires commencent à être accueillies dans des écoles peu fréquentées par des élites qui considèrent le système public comme peu fiable et se tournent davantage vers le privé (alors plus développé, en collaboration avec l’Église, sous les gouvernements militaires de 1948 à 1958).

5Cette démocratisation du système scolaire s’opère à tous les niveaux : primaire, secondaire et supérieur (il n’existait que trois universités publiques en 1958, on en compte douze en 1970). Conséquence logique, le taux d’analphabétisme chute, passant de 26,5 % de la population en 1962 à 15,3 % en 1981. La période d’abondance consécutive au choc pétrolier de 1973 permet même la création d’un programme de bourses universitaires pour les Vénézuéliens, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du pays, par la fondation Fundayacucho, qui bénéficiera entre 1975 et 1997 à une vingtaine de milliers de jeunes Vénézuéliens, dont les deux tiers feront leur scolarité à l’étranger.

6La gestion de l’institution scolaire est déjà marquée par un certain autoritarisme, à l’image de l’intervention des forces de l’ordre dans l’Université centrale du Venezuela en octobre 1969 ou de la tentative de destitution de 37 dirigeants syndicaux après une grève dans l’enseignement en période électorale en 1983.

  • 2  Ces chiffres sont à comparer avec une population scolaire croissante passant de 2,7 millions en 19 (...)

7La crise du modèle rentier, à partir de 1983, engendre des difficultés de fonctionnement du système éducatif. La part consacrée à l’éducation diminue, passant d’environ 5 % du PIB au début des années 1970 à seulement 2 % du PIB en 1998, à la veille de l’élection d’Hugo Chávez (Vaisset, 2011). Entre 1987 et 1999, la part de la population scolarisée passe de 32,5 à 29,7 % de la population. Entre 1972 et 1989, le taux de déscolarisation augmente de 150 %, dépassant ainsi la barre des 5 % de la population scolaire ; dans les foyers défavorisés, 70 % des enfants âgés de 2 à 6 ans et 700 000 de ceux âgés de 6 à 15 ans ne sont pas scolarisés2. Certaines écoles publiques profitent du décalage entre l’offre et la demande scolaire pour exiger un paiement des parents. Ces restrictions budgétaires n’empêchent pas pour autant une poursuite de la décrue de l’analphabétisme, qui passe de 15,3 % en 1981 à 7 % en 2001.

8Le déficit de construction d’infrastructures et de recrutement de personnels face à la massification du système éducatif conduit à l’adoption d’un rythme scolaire fondé sur le modèle du double emploi du temps (une moitié des élèves assiste au cours le matin et l’autre moitié l’après-midi) dans les écoles publiques ainsi qu’à une migration progressive des enfants des classes possédantes vers le privé (Vaisset, 2013). Si les niveaux primaire et secondaire dans le secteur public souffrent du désinvestissement étatique, les budgets publics alloués à l’enseignement supérieur augmentent. Selon Vaisset (2013), cette répartition des fonds obéit à deux stratégies : la nécessité économique de former davantage de cadres et le financement politique d’une clientèle électorale (les étudiants sont alors minoritaires mais majoritairement issus des classes possédantes, alors vivier de voix pour les partis au pouvoir).

Les transformations durant la présidence d’Hugo Chávez

9Hugo Chávez arrive au pouvoir en février 1999, avec une promesse d’inclusion dans le système éducatif. La nouvelle Constitution promulguée en décembre 1999 consacre le droit à une éducation « démocratique, gratuite et obligatoire » (article 102). La scolarité obligatoire et gratuite est étendue jusqu’à 18 ans. Les débats autour du modèle éducatif sont alors circonscrits aux cercles ministériels. Après le coup d’État avorté en avril 2002, de nouveaux projets éducatifs émergent et les programmes scolaires commencent à être transformés. La politique éducative d’Hugo Chávez peut être analysée sous deux aspects : la création de « missions » en parallèle des institutions préexistantes et la réforme de celles-ci.

10Ces « missions » sont des programmes sociaux financés par la rente pétrolière, abondante entre 2004 et 2014 grâce à l’augmentation du cours du baril. En termes d’éducation, un ensemble de programmes est réalisé pour tous niveaux, des classes d’alphabétisation à l’éducation universitaire, dans laquelle les étudiants reçoivent une modeste bourse. Les programmes d’alphabétisation (Robinson I pour la maîtrise élémentaire de la lecture, de l’écriture et de l’arithmétique, Robinson II pour l’obtention d’un diplôme élémentaire en deux ans, Robinson III qui crée des cercles de lectures pour maintenir les acquis des deux phases précédentes, respectivement fondés en juillet et octobre 2003 et octobre 2005) et d’éducation secondaire (Sucre pour préparer à l’enseignement supérieur et Ribas pour les jeunes en échec scolaire, respectivement créés en septembre et novembre 2003) utilisent la méthode « Yo, sí puedo » (Moi aussi, je peux), développée par la pédagogue cubaine Leonela Relys. Cette démarche, expérimentée avec succès à Cuba, a été récompensée entre autres par des institutions telles que l’Unesco. En 65 sessions de deux heures, le participant, appelé « patriote », est aidé par un assistant appelé « volontaire » ; il s’agit la plupart du temps de jeunes des mêmes communautés ou d’enseignants retraités, qui ont reçu une préparation adaptée. Ces « missions » augmentent conjoncturellement le nombre d’individus scolarisés, qui passe de 8 253 735 à 13 954 105 personnes, soit une hausse de 32,9 % à 51,6 % de l’ensemble de la population entre 2002 et 2006. Le taux d’analphabétisme devient résiduel, en deçà de 5 %. Au-delà de ces programmes d’alphabétisation, une mission Ciencia est créée en février 2006 pour la découverte scientifique et une mission Alma Mater en mai 2007, pour développer des universités technologiques.

  • 3  Le bolivarisme est un courant politique d’Amérique du Sud. Il se fonde sur les idées de Simón Bolí (...)

11Outre ces programmes sociaux, de nouveaux établissements scolaires dits « bolivariens3 » de tous niveaux sont inaugurés en parallèle, depuis les simoncitos (équivalent français des maternelles) jusqu’aux universités bolivariennes, en passant par les écoles bolivariennes, le lycée bolivarien, les écoles techniques robinsoniennes… Ce système scolaire baptisé « bolivarien », expérimenté dès 1999 et initialement prévu pour une période de trois ans, puis prolongé deux fois par le ministère, est appliqué dans l’ensemble du pays à partir de 2004. Il bénéficie aux quartiers populaires avec des critères de fonctionnement préférentiels : une journée scolaire complète, la dotation progressive des établissements sélectionnés en infrastructures et en matériel, la distribution de trois repas quotidiens et la formation des personnels de direction et des enseignants qui devront désormais exercer de façon exclusive dans ces établissements pilotes en échange d’une augmentation salariale de 60 à 65 % (Vaisset, 2013). Logiquement, le système traditionnel stagne à partir de 2003, face à la concurrence de ces nouvelles institutions.

12L’éducation bénéficie alors d’un investissement plus important en ces périodes d’abondance économique : représentant 2 % du PIB en 1998, cette part augmente à 6 % entre 2004 et 2007, puis plus de 7 % entre 2008 et 2012 (Vaisset, 2011). Mécaniquement, ces dépenses supplémentaires permettent une augmentation conjointe du nombre d’établissements et de la population scolaire à tous les niveaux. Les taux de scolarisation dans l’enseignement primaire et secondaire passent respectivement de 86 % à 92 % et de 56 % à 79 % entre 1999 et 2007. Le nombre d’étudiants s’accroît entre 2000 et 2008, passant de 0,9 à 2,1 millions, avec une progression d’environ 13 % du secteur public en ce qui concerne le ratio public/privé (Vaisset, 2011). La proportion d’étudiants par habitant est alors la plus élevée d’Amérique latine, derrière Cuba.

13Cet investissement se couple avec une refonte idéologique du système éducatif. Les programmes scolaires sont renouvelés en 2007. Cette politique s’appuie sur les critiques communément formulées à l’égard des systèmes éducatifs occidentaux. Comme l’explique María Bethencourt (2006), l’incitation à la participation de la population et des élèves dans la prise de décisions scolaires, la diffusion de pédagogies centrées sur l’expérimentation et la manière d’apprendre, l’accent mis sur le travail coopératif et social, entre autres aspects, démontrent une intentionnalité éducative à l’inverse des pratiques de la culture scolaire traditionnelle. Toutefois, en l’absence d’un plan massif de formation des éducateurs, la mise en œuvre de ces intentions est partielle.

14Ces réformes sont considérées par l’opposition comme un moyen d’« idéologisation » et d’« endoctrinement » des citoyens, ayant pour objectif le maintien de Chávez au pouvoir. Une nouvelle historiographie est enseignée, montrant une patrie trahie par les oligarchies des xixe et xxe siècles, une nation volée par les intérêts coloniaux et impériaux, en accord avec les nouveaux paradigmes géopolitique et économique développés par le pouvoir en place.

15Le véritable changement en matière de législation éducative se produit avec l’adoption d’une nouvelle Loi organique sur l’éducation (LOE), promulguée en 2009. Les points les plus emblématiques de cette loi sont la proclamation de la laïcité de l’enseignement public (articles 3 et 7), la promotion de l’identité nationale (article 11) et la nécessaire dimension participative de l’enseignement public (article 15.2). La volonté d’« idéologisation » entre en contradiction avec la LOE elle-même, puisque son article 12 interdit les « activités de prosélytisme ou de propagande partisane dans les institutions et centres éducatifs du sous-système d’éducation basique » (Vaisset, 2013).

16Ce texte suscite des manifestations massives organisées par des mouvements étudiants qui sont alors le fer de lance d’une opposition affaiblie par sa stratégie insurrectionnelle des années 2002-2004 et par son échec cuisant à l’élection présidentielle de 2006. Ces mobilisations s’inscrivent dans le cadre d’un cycle commencé avec le rejet de la non-rénovation du canal hertzien de la première chaîne de télévision privée au printemps 2007, poursuivi avec la lutte contre une réforme constitutionnelle à l’hiver 2007 et qui s’achève sur le combat pour l’autonomie des établissements du supérieur contre la loi d’éducation universitaire en 2010. Ces mouvements étudiants ont une importance majeure pour comprendre l’évolution du pays, car ils constituent le lieu d’apprentissage du pouvoir d’une génération de dirigeants politiques d’opposition, dont Juan Guaidó est le membre le plus éminent.

17L’héritage d’Hugo Chávez sur le système éducatif vénézuélien est multiple. Les « missions » ont fini d’éliminer les restes d’analphabétisme qui pouvaient subsister dans le pays. Le système éducatif classique a, quant à lui, été profondément transformé par la création d’un système bolivarien doté de moyens supplémentaires et qui s’est peu à peu institutionnalisé, sans que l’on connaisse aujourd’hui encore les critères, autres que politiques, permettant aux établissements d’obtenir ce statut préférentiel.

Un système extrêmement affaibli par les effets de la crise actuelle

18La crise économique que connaît actuellement le Venezuela (– 71,98 % du PIB entre 2014 et 2020 selon les données du Fonds monétaire international) a des conséquences dramatiques sur la société, avec un exode de 5,5 millions de Vénézuéliens dont nombre d’enseignants. Ces derniers sont particulièrement touchés par la chute du pouvoir d’achat, désormais réduit à l’équivalent de moins de dix dollars étasuniens mensuels, représentant moins de 5 % du panier alimentaire depuis plusieurs années. Il est difficile d’identifier avec précision l’ampleur des difficultés en l’absence de dispositifs de diagnostic, d’organisme de contrôle des établissements et de publication de données statistiques sur le sujet. Durant l’année scolaire 2018-2019, le Syndicat vénézuélien des maîtres (SVM) estimait que les élèves n’avaient reçu que 71 jours de classes alors que la loi en prévoit 200, en raison de l’absence d’enseignants ou du manque d’accès aux services publics de base (électricité, eau…) dans les établissements scolaires. La dégradation des conditions d’accueil des élèves est considérable : les repas quotidiens assurés aux élèves ne sont plus la règle. Le taux de scolarisation des 18-24 ans a chuté, passant de 47 % en 2014 à 25 % en 2019. Celui-ci est fortement déterminée par la classe sociale : 44 % pour le quintile le plus riche, 16 % pour le plus pauvre (UCAB-UCV-USB, 2020).

19La crise sanitaire de la Covid-19 a été gérée de manière précoce au Venezuela, avec la fermeture des écoles dès le 16 mars 2020, alors que le pays ne comptait officiellement que dix-sept personnes malades. L’enseignement à distance accroît encore davantage les difficultés d’accès au système éducatif. Celui-ci est désormais contraint par l’accès à une connexion internet déficiente (le Venezuela figure à la 175place sur 176 pays étudiés par l’enquête Speedtest Global Index), par le manque de technologies (38 % de la population vénézuélienne n’a pas d’accès à internet), par le coût des équipements informatiques (dépendant du marché international, à des prix prohibitifs pour la plupart des Vénézuéliens).

20Le système éducatif vénézuélien est, depuis ses origines, soumis aux aléas des crises politiques et économiques. Atrophié durant les gouvernements militaires (1948-1958), il s’est considérablement développé durant les années 1960 et 1970 avant de connaître une crise dans les années 1980 et 1990, sous l’effet de restrictions budgétaires. Hugo Chávez a introduit de profondes transformations de ce système éducatif, financées par l’abondante rente pétrolière de ces années-là. Aujourd’hui, les écoles et les universités vénézuéliennes font face à des difficultés majeures dans un contexte de crise d’une ampleur inégalée dans le pays. Le système éducatif vénézuélien est soumis à ces successions d’abondances et de crises souvent en raison du caractère cyclique de son économie mono-productive. Comme de nombreux autres pans de la société vénézuélienne, le système éducatif affronte actuellement les pires difficultés, en termes d’asphyxie budgétaire et d’autoritarisme croissant.

Haut de page

Bibliographie

BETHENCOURT M. (2007). « Educación y revolución. Aproximaciones al acontecer educativo venezolano (2000-2007) ». Revista Venezolana de Economía y Ciencias Sociales, vol. 13, no 3, septembre-décembre, p. 143-160.

PRIETO FIGUEROA L. B. (1951). De una educación de castas a una educación de masas. La Havane : Editorial Lex.

UCAB-UCV-USB (2020). Encuesta sobre Condiciones de Vida en Venezuela. ENCOVI, Educación Marzo 2020, mis en ligne en mars 2020, consulté le 11 février 2021. https://bit.ly/3vp00NU

VAISSET N. (2011). Les politiques d’éducation au Venezuela depuis 1998 : de l’école à la cité, portrait in itinere dune société en métamorphose. Thèse de doctorat, Rennes : Université Rennes 2.

VAISSET N. (2013). « L’institution éducative “chavo-bolivarienne” est-elle “révolutionnaire” ? Pour un bilan contrasté des réformes éducatives au Venezuela (1998-2012) ». In O. Folz, N. Fourtané, M. Guiraud (dir.), Le Venezuela dHugo Chávez : bilan de quatorze ans de pouvoir. Nancy : Éditions universitaires de Lorraine/Presses universitaires de Nancy, p. 221-234.

Haut de page

Notes

1  Luis Beltrán Prieto Figueroa (1902-1993), surnommé « le maître des maîtres », a fondé et présidé la première organisation syndicale enseignante au Venezuela (la Fédération vénézuélienne des maîtres) et a cofondé AD. Il est le penseur d’une éducation qui doit répondre à l’intérêt de la majorité et dans ce sens, devrait être démocratique, gratuite et obligatoire, combinant égalité des chances et sélection sur la base des capacités de l’individu.

2  Ces chiffres sont à comparer avec une population scolaire croissante passant de 2,7 millions en 1972 à 6,1 millions en 1989.

3  Le bolivarisme est un courant politique d’Amérique du Sud. Il se fonde sur les idées de Simón Bolívar (1783-1830), surnommé El Libertador, général et homme d’État vénézuélien, notamment en ce qui concerne la justice sociale, la liberté et l’égalité des droits, et surtout l’indépendance et l’unité nationale. Hugo Chávez s’en réclame lorsqu’il fonde le mouvement bolivarien révolutionnaire (MBR) en 1998, année de sa première élection à la présidence de la République.

Haut de page

Pour citer cet article

Référence papier

Thomas Posado, « Venezuela : un système éducatif soumis aux aléas des crises économiques et politiques »Revue internationale d’éducation de Sèvres, 86 | 2021, 42-48.

Référence électronique

Thomas Posado, « Venezuela : un système éducatif soumis aux aléas des crises économiques et politiques »Revue internationale d’éducation de Sèvres [En ligne], 86 | avril 2021, mis en ligne le 01 avril 2022, consulté le 28 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/ries/10343 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ries.10343

Haut de page

Auteur

Thomas Posado

Thomas Posado est docteur en science politique à l’Université Paris 8 et chercheur associé au CRESPPA-CSU. Ses recherches sont consacrées à la vie politique vénézuélienne et aux relations syndicats-État. Il est le co-auteur (avec Jean-Baptiste Thomas) de Révolutions à Cuba, de 1868 à nos jours. Émancipation, transformation, restauration (Syllepse, 2020) et a co-dirigé Gouvernements progressistes en Amérique latine (1998-2018). La fin d’un âge d’or (Presses Universitaires de Rennes, 2021). Il a publié dans diverses revues telles que Pouvoirs, Cahiers des Amériques latines, Nuevo Mundo, Politique étrangère, Mouvements, Les Études du CERI parmi d’autres. Courriel : thomas.posado[at]free.fr

Articles du même auteur

Haut de page

Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Haut de page
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search